Les risques littoraux

Mis à jour le 16/02/2021

Les phénomènes littoraux sont de trois types : l’érosion marine, l’avancée dunaire et la submersion marine.

L’érosion marine

L’érosion marine est provoquée par l’action des vagues, du vent, de la pluie, du gel, des courants sur la côte qui entraîne une évolution permanente du littoral métropolitain. Un quart des côtes recule alors que seulement un dixième des terres gagne sur la mer. Malgré les nombreux ouvrages de défense contre la mer, ces proportions ne varient pas depuis vingt ans et l’ensemble du littoral est concerné. Ce phénomène naturel affecte aussi bien les côtes rocheuses par glissement et effondrement de falaise (Nord-Pas-de-Calais, Normandie, Côte basque) que les côtes sableuses soumises à l'érosion par les vagues et les courants marins. En Gironde, il s'agit essentiellement de recul de côte sableuse.

La mobilité des côtes est un phénomène naturel. Elle peut cependant être modifiée par les activités humaines. Ainsi, les ports, les digues et les ouvrages de protection bouleversent les courants marins et les transports de sable amplifient le déficit naturel de sable. Par ailleurs, l’élévation du niveau de la mer est un facteur naturel d’aggravation de l’érosion.

L’avancée dunaire

L’avancée dunaire est provoquée par les vents et la mer qui exercent une poussée sur la côte. Ces phénomènes sont irrémédiables, mais ils sont aussi prévisibles à long terme. Il faut donc prendre en compte les conséquences spectaculaires qu’ils peuvent engendrer (ensablement de bâtiments…).

Des phénomènes bien visibles sur le littoral girondin

Le département de la Gironde compte 120 km de littoral entre l’estuaire de la Gironde et le nord de Biscarosse.

Ces phénomènes littoraux menacent les 13 communes de la façade atlantique du département.

Le recul côtier est variable sur l’ensemble de ce linéaire. Une actualisation des vitesses d’évolution du trait de côte vient d’être réalisée par le GIP Littoral en 2012. Le recul moyen de la cote sableuse aquitaine est compris entre 1 et 3 mètres par an avec un maximum de 6 mètres par an. Toutefois, ces valeurs ne sont que des valeurs moyennes. Des reculs ponctuellement plus importants peuvent être localement observés lors de certaines tempêtes. Du fait de la proximité d’enjeux importants, la pointe du Médoc fait partie des territoires les plus vulnérables du département.

L’avancée dunaire est également très présente sur le littoral girondin et ses nombreuses dunes, notamment la fameuse dune du Pyla (la plus haute dune littorale d’Europe). L’avancée dunaire peut être estimée en moyenne sur notre littoral entre 1 à 2 mètres par an mais peut atteindre localement jusqu’à 3 à 4 mètres par an, voire plus.

Les recherches effectuées par le GIP littoral ont permis de recenser plusieurs manifestations de ces phénomènes. La côte girondine a ainsi connu plusieurs cas d’érosion brutale, notamment :

- sur la commune de Lège Cap-Ferret qui a vu plusieurs villas tomber en mer ou être ensablées par l’avancée dunaire.

- la commune de Soulac-sur-Mer a subi par le passé de nombreux ensablements (basilique Notre Dame de la Fin des Terres, quartiers d’habitations) dus à l'avancée dunaire, forçant notamment ses habitants à évacuer le village en 1741. Aujourd’hui, le bâtiment Le Signal est particulièrement menacé et se rapproche de plus en plus de l’océan au gré des tempêtes.

  • En savoir plus sur le site du GIP Littoral (notamment le document « sensibilité à l’érosion côtière ») www.littoral-aquitain.fr