Présence d’un loup en Gironde : le préfet lance un appel à la vigilance

Mis à jour le 21/10/2024

Le dimanche 13 octobre dernier, un grand canidé a été pris en photos sur la commune de Braud-et-Saint-Louis, en Haute-Gironde. Ces images ont été transmises à l’Office Français de la Biodiversité (OFB) qui a pu authentifier qu’il s’agissait d’un loup. Précédemment, sur ce même secteur géographique, ou encore le week-end dernier sur le secteur de Cézac, trois cas de prédation sur ovins ont été signalés : suite aux éléments d’expertise constatés par la direction régionale de l’OFB, la responsabilité du loup n’est pas écartée.

Le loup est une espèce protégée qui ne présente pas de danger pour la population mais pour les troupeaux. L’espèce est connue pour sa grande capacité de dispersion, notamment en phase de recherche de territoire. Sa présence dans le département est néanmoins une première depuis plus d’un siècle.

Face à cette situation, le préfet de la Gironde, Étienne GUYOT, a demandé aux services publics de l’État et aux auxiliaires de services publics d’accroître la vigilance dans le Blayais (Nord Gironde). Il invite également les habitants du secteur à signaler sans délai :

  • toute suspicion de prédation sur bétail (animaux tués avec des traces de morsures et consommations fraîches, animaux blessés avec des traces de morsures)à la Direction Départementale des Territoires et de la Mer, Service eau nature : 05 47 30 51 72 / ddtm-sner@gironde.gouv.fr
  • toute observation visuelle d’animal de type lupoïde (loup) au service départemental de l’Office français de la biodiversité  : 05 57 74 10 24 / sd33@ofb.gouv.fr

Il demande par ailleurs aux éleveurs du secteur de mettre à l’abri, si possible, leurs troupeaux face aux risques de prédation. Des crédits d’intervention pour le financement de matériel de protection ou d’effarouchement qui pourra être mis à disposition des éleveurs victimes de prédation, sont demandés au Ministère de l'Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt.

Le préfet réunira dans les tous prochains jours une cellule de veille, composée des acteurs du territoire concernés (élus, professionnels agricoles, fédération de chasse, lieutenants de louveterie, associations de protection de la nature, etc) pour partager un point de situation, présenter les modalités du plan national d’actions « Loup et activités d’élevage » et les mesures prévues pour accompagner les éleveurs (mesures de protections, indemnisation des pertes subies, etc).