Prise en compte du risque changement climatique

Mis à jour le 23/09/2020

La politique de prévention française se décline en sept axes : la connaissance des phénomènes, de l’aléa et du risque, la surveillance, l’information préventive et l’éducation, la prise en compte des risques dans l’aménagement, la mitigation, la planification de l'organisation des secours, la prise en compte du retour d’expérience.

La connaissance des risques évolue constamment. Outre le progrès scientifique qui conduit à affiner le niveau de connaissance de certains phénomènes (les bureaux d’études spécialisés dans l’analyse des aléas bénéficient de logiciels d’analyse et de simulation plus performants et suivent des méthodologies plus précises), ou le lancement de nouvelles études de connaissance, deux autres facteurs intimement liés contribuent à l’évolution de la prise en compte des risques : les nouveaux événements et les évolutions réglementaires.

Le réchauffement climatique

Depuis 1998, le Groupe Intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) évalue l’état des connaissances sur l’évolution du climat mondial, ses impacts et les moyens de les atténuer et de s’y adapter.

Il prévoit comment le changement climatique se traduira à moyen et long terme par :

  • des phénomènes climatiques aggravés : l’évolution du climat modifie la fréquence, l’intensité, la répartition géographique et la durée des événements météorologiques extrêmes (tempêtes, inondations, sécheresses).
  • un bouleversement de nouveaux écosystèmes : avec l’extinction de 20 à 30 % des espèces animales et végétales, et des conséquences importantes pour les implantations humaines.
  • des crises liées aux ressources alimentaires : dans de nombreuses parties du globe, les productions agricoles pourraient chuter, provoquant de graves crises alimentaires, sources de conflits et de migrations.
  • des dangers sanitaires : le changement aura vraisemblablement des impacts directs sur le fonctionnement des écosystèmes et sur la transmission des maladies animales, susceptibles de présenter des éléments pathogènes potentiellement dangereux pour l’homme.
  • l’acidification des eaux : représente un risque majeur pour les récifs coralliens et certains types de plancton menaçant l’équilibre de nombreux écosystèmes.
  • l’augmentation du niveau de la mer : qui provoquera l’inondation de certaines zones côtières voire la disparition de pays insulaires entiers, provoquant d’importantes migrations.

 

Exemple de la prise en compte du réchauffement climatique dans les PPR Plan de prévention des risques inondations fluvio-maritime et submersion marine :

La prise en compte de l’impact du changement climatique dans l’élaboration des mesures de prévention de ces risques d’inondation est effective depuis la circulaire ministérielle du 27 juillet 2011.

L’article R562-11-5 du code de l’environnement introduit la notion d’aléa à échéance 100 ans. Cet aléa est précisé par l’arrêté ministériel du 5 juillet 2019 qui fixe à au moins 60 cm la surélévation du niveau des océans à prendre en compte.

L’échéance pour cette prise en compte reste l’horizon 2100, lequel est pertinent notamment au regard de l’échelle temporelle en matière d’urbanisme, la plupart des constructions ayant une durée de vie moyenne de 100 ans (le taux de renouvellement du parc immobilier en France est de 1 %).